Great Escape, The (1963)

LA GRANDE EVASION
THE GREAT ESCAPE
Ce film est tir d'une histoire vraie.
Les personnages sont inspirs
d'hommes ayant exist.
L'endroit et la dure ont t adapts.
Mais chaque dtail de l'vasion
a t respect.
Entrez.
Dpchez-vous.
Par ici.
Dpchez-vous.
a ira. Quel pageot prends-tu ?
Non, c'est le mien.
D'ici aux arbres, Danny ?
Plus de 60 mtres.
Oui. Je dirais 90.
Y a de quoi creuser !
Cavendish fera un lev.
Si Grand X tait l...
Crois-tu qu'il a pu se tirer ?
Non. Il l'aurait fait savoir.
- La Gestapo ?
- Oui, ou il est mort.
- Colonel Ramsey ?
- Oui.
Hauptfeldwebel Strachwitz.
Veuillez me suivre.
Je garde vos affaires, mon colonel.
Colonel Ramsey.
Bonjour, mon colonel.
Capitaine Posen, adjoint du colonel Von Luger.
Vous assurerez la liaison entre
les prisonniers et le colonel.
Il vous prcisera sa...
"ligne de conduite", c'est a ?
Oui.
Merci.
Colonel Ramsey.
Colonel Von Luger. Asseyez-vous.
Colonel Ramsey, depuis quatre ans,
Le Reich a consacr beaucoup de temps,
d'hommes et de matriel
traquer les officiers vads.
Il est agrable
de se savoir recherch.
Je ne plaisante pas.
On ne s'vadera pas de ce camp.
L'vasion est un devoir, pour tout officier.
S'il choue, il doit obliger l'ennemi
augmenter les contingents de garde
et tenir en haleine ledit ennemi.
Je sais.
Vos subordonns y ont russi.
Ashley-Pitt, par exemple.
Repris en mer du Nord.
Evad nouveau. Encore repris.
Archibald lves, onze tentatives.
A tent de sauter du camion qui l'amenait.
Dickes, William.
Onze tunnels son actif.
Lieutenant Velinsky : quatre vasions.
MacDonald : neuf.
Hendley : cinq.
Haynes : quatre. Sedgwick : sept.
La liste est sans fin.
un homme compte dix-sept tentatives.
Cela frise la dmence.
- Certes.
- a doit cesser !
Escomptez-vous un oubli de leur devoir ?
Non.
C'est pourquoi on vous a groups ici.
C'est un nouveau camp.
Ce camp vous est spcialement destin.
Il comporte les toutes dernires
mesures de scurit.
Et je ne suis pas un quelconque gelier,
mais un officier brevet,
choisi par la Luftwaffe.
Tous nos oeufs pourris
sont dans le mme panier,
un panier jalousement surveill.
Trs habile.
Vous aurez les avantages habituels.
Sports, bibliothque,
des outils pour jardiner.
Je veux croire qu'ils ne serviront qu' a.
Concentrez vos efforts l-dessus.
Abandonnez ces vaines tentatives
et, si vous cooprez,
nous passerons la guerre
Le mieux possible.
- Que faites-vous l ?
- Je vole des outils !
- Vol d'outils... La taule !
- Je blaguais.
- Oh, amricain.
- Oui, et toi allemand.
Bien sr.
Pourquoi venir en Allemagne ?
- Pourquoi vous battre pour vos ennemis ?
- Les Anglais, nos ennemis ?
- En 1812, ils ont brl votre Capitole.
- De la propagande !
Je l'ai lu.
Filez. Si vous volez des outils... La taule !
Pas d'outils.
Virgil...
T'as vu le gnouf ?
Il est de taille !
Ils comptent sur de l'affluence.
Nos deux copains de la baraque 14,
je ne les vois pas.
- Les Friss les auraient laisss l-bas ?
- Sans doute.
Leur nom, dj ? Jackson et...
- Dexter.
- C'est a.
Je vais voir si j'en trouve d'autres.
C'est qui ces gars-l, Danny ?
Des Russes. Ils abattent des arbres.
- Ils crchent ici ?
- Non, on les emmne.
Cigarettes.
On mijote un coup.
Vous faites une scne, pour les Friss ?
- Le grand jeu ?
- "Le prisonnier cingl ?"
- "Le prisonnier cingl" ?
- Non. "La bagarre" ?
- Oui, ce serait au poil.
- Donne-lui la veste.
- Que fais-tu avec ma veste ?
- Quoi ? C'est la mienne !
Tu me provoques, sale Canadien ?
Elle est moi, enfl d'Australien...
Arrtez !
a va, mon gars.
On se dispute gentiment.
Plus de bataille !
A vos baraques !
Vous aussi !
Rentrez dans vos baraques !
Allez !
Hilts. Il n'y a qu'un autre
Amricain dans le camp, on dirait.
un nomm Hendley, de la R.A.F.
T'es dj sur un truc ?
Tu vois ces miradors ?
- Y a un angle mort dans le milieu.
- un angle mort ?
un type pourrait aller
ce barbel sans tre repr.
Surtout la nuit.
- T'es piqu !
- Tu crois ? On va voir a. Tout de suite.
Ici, a devient dlicat.
- Tu ne vas pas y aller ?
- Pas pendant qu'ils me regardent !
Je vais faire un tour.
- Tu parles russe ?
- Juste une phrase.
Refile-la-moi.
- a veut dire quoi ?
- Je vous aime.
Je vous aime ? A quoi a sert ?
Je sais pas.
Je ne pensais pas m'en servir.
Sortez des rangs !
Allez !
Ah, vous tes un ami ?
Qui rpond pour vous, Lieutenant Willinski ?
Sortez, Sedgwick.
Arrtez !
- Votre nom ?
- Ives.
Ives...
Oh, oui, Archibald lves, cossais.
La photo ne vous flatte pas.
Je voudrais vous voir, dans un cas pareil.
Je ne svirai pas.
C'est le premier jour
et il y a eu assez de btises faites
des deux cts.
Eh ! Revenez !
Ne tirez pas !
Idiot ! Franchir ce fil, c'est la mort !
- Quel fil ?
- Celui-ci ! Le fil-limite.
Dfense de le dpasser.
Ma balle tait de l'autre ct.
Comment la rcuprer ?
On demande la permission.
- Je prends ma balle.
- Assez de pitreries, et repassez le fil.
- OK.
- Restez l !
Poussez-vous.
Que faisiez-vous, prs du fil ?
Comme je le disais Max, j'essayais...
- Que faisiez-vous l ?
- Comme je le disais Max...
J'essayais de couper
vos fils de fer pour m'en aller.
Vous parlez allemand ?
Des cisailles !
J'ai connu pas mal d'officiers anglais.
Je me flatte qu'on se comprenne.
Vous tes mon premier Amricain.
Hilts, n'est-ce pas ?
Capitaine Hilts, en fait.
- 17 tentatives d'vasion.
- 18.
- un perceur de tunnel.
- Aviateur.
Ce que vous appelez un casse-cou.
Vous avez t descendu.
Vous voici, comme moi, un rampant.
Parlez pour vous.
- Vous avez des projets ?
- Je n'ai pas encore vu Berlin.
Je compte combler cette lacune.
Les officiers amricains
sont tous aussi mal levs ?
Ici, vous apprendrez peut-tre
les bonnes manires.
Dix jours de cellule, Hilts.
- Capitaine Hilts.
- Vingt jours.
Bon !
Vous serez encore l quand je filerai !
En prison !
- Votre nom ?
- Ives.
Officier aviateur lves.
En cellule. 20 jours.
- A la prison !
- Avec joie.
- Hilts. - Oui ?
Que faisais-tu aux Etats-unis ?
Du base-ball ?
Non, j'tais l'universit.
- Eh, lves.
- Ouais ?
- Combien d'vasions ?
- Quatre sur terre, sept sous terre.
- Adepte du tunnel ?
- Srement.
Combien tu mesures ?
Oh, comme a.
Tu tudiais quoi...
I'ducation physique ?
La chimie.
Je faisais un peu de deux roues.
De la bcane ?
De la moto. Du moto-cross, dans les ftes.
Je glanais quelques dollars.
- Pour mes tudes.
- J'ai couru aussi...
- En Ecosse.
- A vlo ?
Non, cheval... comme jockey.
Jockey.
Jockey.
Hilts ?
Tu es l, Hilts ?
Oui, je suis l.
Y en a pas aux Etats-unis...
des jockeys ?
Si !
C'tait le bon temps. Le samedi soir,
Musselburgh, Hamilton...
Fallait repousser les souris.
Les souris, tu piges ?
Les filles, quoi !
Y en a, aux Etats-unis ?
Hilts !
T'es l ?
Ives.
Quoi ?
Sais-tu quelle terre on a dans le camp ?
Quelle distance creuserais-tu
en huit heures ?
Cette terre-l, je m'y enfonce comme un ver.
Creuser n'est rien. Mais y a l'tayage,
Le dblayage...
C'est a qui est coton.
Non. T'en fais pas pour a.
Tu sortiras les dblais comment ?
- Y a des taupes, en Ecosse ?
- Des taupes ?
Ouais.
Qu'en pense la marine ?
Premires minutes intressantes.
Ils se sont fichus de nous.
Le sergent dit que c'est le premier jour.
Eric.
Ne regardez pas trop.
Les Friss ignorent peut-tre qui il est.
- Je ferai passer.
- Je prviens le colonel.
Il est arriv.
Le prisonnier Bartlett
vous est remis, colonel.
Je suggre que ce prisonnier
soit strictement et constamment surveill.
Notez la "suggestion" de Herr Kuhn.
Nous avons lieu de croire qu'on lui doit
de nombreuses tentatives d'vasion.
La Gestapo a gard
le commandant Bartlett trois mois
et elle a seulement "lieu de croire" ?
Si on le repince, il aura moins de chance.
Les aviateurs prisonniers
dpendent de la Luftwaffe.
Pas des SS.
Ni de la Gestapo.
A prsent, oui, Herr Oberst.
Actuellement. Il vous est donc
pour le moment remis.
Si la Luftwaffe s'avre dficiente,
nous prendrons en charge
les prisonniers.
Nous sommes moins comprhensifs.
Commandant Bartlett,
en cas de rcidive... vous serez fusill !
Herr Kuhn.
- Eric.
- Salut, Roger.
- Ils vous ont aussi fourr ici.
- C'est comment ?
C'est nouveau.
- Oui.
- Allons vous trouver un lit.
Merci.
Entrez.
- Bonjour, Roger.
- Bonjour.
- Je prends votre sac.
- Merci, Eric.
- Comment a va ?
- Aussi bien que possible.
J'ai remis plus tard
la crmonie d'accueil.
- Oui. J'ai vu Willie, Willinski et Mac.
- Les amis ne manquent pas.
- Quand tes-vous arriv ?
- Aujourd'hui.
Camp neuf, gardiens tris sur le volet.
Vous avez vu le colonel ?
Oui.
Que vous voulait la Gestapo ?
Savoir qui m'avait guid.
Qui d'autre est ici ? Cavendish ?
- Nimmo et Sorren ?
- Griffith, Haynes.
- Blythe ? - Oui.
Presque tout le rseau X.
Presque. Ils nous ont concentrs ici.
Von Luger l'a dit : "Tous les oeufs pourris
dans le mme panier".
Mthode saugrenue.
Avons-nous Bristol ?
Non, mais un Amricain... Hendley.
Chapardeur ? Matre-chanteur ?
- un as, d'aprs MacDonald.
- Bien.
Il ne reste presque plus de th.
Je l'ai fauch Sedgwick.
La Gestapo vous en a fait voir ?
Pas autant que ce que je lui rserve.
Ne mlons pas notre travail
les vengeances personnelles.
Trop de vies sont en jeu.
Mes sentiments ne comptent pas.
Vous m'avez nomm "Grand X",
et j'ai le devoir de gner
l'ennemi au maximum.
- C'est exact.
- Telle est mon intention.
Je vais tellement empoisonner
le 3me Reich,
qu'il emploiera pour nous garder
des troupes qui seraient utiles au front.
Comment ?
En organisant une vasion
de ce camp modle,
comme jamais ils n'en ont vue.
Je vais faire vader 200 ou 300 hommes.
Je les disperserai en Allemagne.
- Est-ce faisable ?
- On est ici pour a !
Les Friss ont regroup
les cracks de l'vasion.
Avez-vous song au prix ?
J'ai song notre humiliation
si l'on courbe servilement l'chine.
Vous ne plaidez pas dans ce sens ?
Laissez-moi vous dire une chose :
mme si ce camp n'est pas idal,
nous avons t remis
aux mains de la Luftwaffe,
pas celles de la Gestapo ou des SS.
Vous parlez de la Luftwaffe,
des SS et de la Gestapo.
Je les mets dans le mme sac.
Il n'y a qu'une dfinition :
ce sont les ennemis communs de la libert.
S'ils dsapprouvaient Hitler,
fallait le balancer.
Je ne vous contredis pas.
Je vous expose un fait pertinent.
Quand convoquerez-vous le rseau ?
Ce soir.
Vous avez entendu les immortelles
paroles du chef de camp ?
"Abandonnez ces vaines tentatives
et passez la guerre le mieux possible."
C'est ce que nous allons faire.
Nous allons nous adonner au sport,
au jardinage.
A tous les passe-temps
qu'ils nous proposent.
En fait, on va endormir les Fritz.
Pendant ce temps... nous creuserons !
Il est facile de voir
que la 104 et la 105
sont les plus proches des bois.
Le premier tunnel partira de la 105
et passera sous la taule et les barbels.
a reprsente plus de 90 mtres !
- Vous avez fait un lev ?
- Approximatif.
- Environ 100 mtres.
- J'attends le dfinitif.
On creusera jusqu' 10 mtres,
avant de partir l'horizontale
pour viter la dtection au son ou par sondage.
Bon, mais vous avez dit
le "premier tunnel".
Il y en aura trois.
Tom, Dick et Harry. Tom part de la 104,
Dick des cuisines... et Harry de la 105,
paralllement Tom.
Si les Friss en trouvent un, on changera.
Combien s'vaderont ?
Pas de demi-mesures, messieurs.
Chacun sera pourvu de papiers.
Griff, il faudra des vtements.
- Pour 250 ?
- Civils, en majorit.
Oui, mais...
Entendu.
Mac, cartes,
couvertures, vivres, boussoles.
- Horaires des trains.
- Entendu.
- Dsol pour le retard.
- C'est bon. Asseyez-vous.
On va creuser.
Splendide.
Willie, Danny et vous serez les chefs.
Danny, je vous charge des trappes.
Sedgwick, fabricant. Griffith, tailleur.
Nimmo et Haynes, diversion.
Mac, renseignements.
Hendley, on ne se connat pas...
- Chapardeur ?
- C'est a.
Dennis, cartes et levs.
Colin, votre boulot habituel.
Eric, avez-vous pens aux dblais ?
Oui. Endroits habituels. Je n'avais pas
prvu trois tunnels. Je m'arrangerai.
Qui assurera la scurit ?
Vous. Je veux un systme de guet
qui couvre le camp
dans les moindres recoins
avec une surveillance sans faille.
Ce systme doit nous permettre,
si un Fritz approche
de la baraque o l'on creuse,
de tout planquer automatiquement.
Je ne vois plus rien discuter.
Je vous verrai tour de rle
pour rgler les dtails.
Autre chose, Mac ?
Je ne crois pas.
Bonsoir.
Je m'appelle Blythe.
Hendley.
- Pour les oiseaux.
- Je chasse un peu aussi.
Je les observe seulement.
Vous tes ornithologue ?
Oui. Je les regarde, et je les dessine.
J'ai des confrres, chez vous ?
Quelques-uns.
Du th ?
Je n'en ai bu qu'une fois... A l'hosto.
O sont vos affaires ?
L. Ils m'ont confisqu le reste.
Les Frisous n'ont pas got quelques...
objets personnels.
Tels que...
- Le chapardeur !
- Exact.
Il me faudrait un appareil photo.
- Quel genre ?
- un bon.
un 35 mm obturateur plan focal conviendrait.
Entendu.
- Avec pellicule.
- a va de soi.
J'ai besoin d'une pioche. Modle fort.
- une seule ?
- Vaudrait mieux deux.
Ce th est minable.
Je l'ai infus vingt fois.
En fait, c'est mieux comme a.
Du th sans lait c'est si vulgaire.
Oui.
Je vais chercher notre bois.
Fermez !
Fermez !
- Moi pas sprechen anglais.
- Fermez !
Splendide.
Que faites-vous, ici ?
Oh, je dchiffrais les photos ariennes.
J'ai voulu voir comment elles taient prises.
Fatale inspiration.
On a t descendus. Terrifiant.
- Non, je veux dire, quel est votre boulot ?
- Ici ?
Je suis faussaire.
Les faussaires s'installent au foyer.
- Sedgwick ?
- La 110.
- Griffith.
- J'aimerais travailler la 109.
Je serai la 107.
Danny, Willie et leur quipe la 104.
Je veux risquer de creuser sans tayer.
Mais il faudra du bois
pour les puits et les orifices.
Il y a 36 couchettes inoccupes.
On en dmolit 15 et on fait circuler
nos gars pour drouter les Fritz.
Le reste sera arrach des cloisons.
- Hendley s'occupe de a ?
- Pas encore.
Il cherche une pioche pour Danny.
Mais qu'est-ce qui se passe ?
Fermez l'eau ! Enlevez vos mains !
Dgagez !
Mais qu'est-ce qui se passe ?
Arrtez !
Dgagez !
Fermez l'eau !
Allez !
Le pole marche sans arrt.
a empche les Friss de le dplacer.
- Bien.
- Ces carreaux sont brchs.
- Il en faut d'autres.
- Il y a les mmes aux lavabos de la 113.
- a devrait aller.
- Bien.
a va tre duraille, hein ?
Non, quand on est organis.
- On est prts.
- Assez grand ?
Parfait. Juste au milieu des fondations.
Bonne chance.
Pourquoi 17 ?
C'est le 17me tunnel de Danny.
a va ?
Trs bien.
Parfait.
Dehors !
Vous n'tes pas dans votre baraque.
Que faites-vous ici ?
Le mnage.
- Et vous ?
- Je me douche. J'en ai besoin.
Je le surveille. Je suis sauveteur.
Couvrez-vous.
Vous pourriez passer la nuit dehors !
Je vote contre. On a endormi les Fritz
mais avec un truc pareil,
on peut l'avoir dans le dos.
- Ives, asseyez-vous.
- Bonjour.
Commandant Bartlett, capitaine Hilts.
Capitaine MacDonald.
Vous deux, vous envisagez de vous vader.
Qui vous l'a dit ?
MacDonald.
Son travail est de tout savoir.
Nous... nous pourrions en discuter.
a ne vaut que pour deux hommes.
Il est entendu
que toute tentative est soumise
au commandant Bartlett.
Nous n'intervenons pas forcment...
Mais, qu'avez-vous mis sur pied au juste ?
On rampe la nuit, jusqu'
un angle mort, prs des barbels.
On creuse un mtre, en talant bien la terre,
et hop, on sort.
Ives, qui est spcialiste, creuse en tte
et j'parpille la terre derrire moi.
On va droit comme des taupes.
A l'aube, on est sous les barbels,
on gagne les bois... et au revoir.
Quand comptez-vous essayer ?
- C'est pour quand ?
- Oh, cette nuit.
Hilts, le moment est peut-tre mal choisi.
J'ai trois ans de cabane
et j'en deviens dingo.
Je risque le paquet.
a gazera... j'en suis sr.
Bonne chance.
Merci.
- Comment respirerez-vous ?
- J'ai une tige d'acier charnires.
On percera des trous.
Bonne nuit.
Comment n'y a-t-on pas pens ?
C'est d'une stupidit gniale !
Mais du coup on aura
tous les Fritz sur le dos.
Je sais pas.
On est peut-tre trop malins.
Cesser toute tentative
peut persuader les Friss qu'on creuse.
Pourvu qu'ils russissent ! Sinon,
ils seront en cellule pour un bail.
- C'est bien ?
- Merveilleux.
- La terre du camp.
- Celle du tunnel.
O qu'on la mette, ils la repreront.
Sous les baraques ?
La terre y est fonce.
Ils regarderont l.
J'en ai vu un qui mesurait la hauteur.
Colorons la terre du tunnel.
- Y en aura 50 tonnes.
- Je pensais haute voix.
Au moins, pensez clairement.
O diable est Ashley-Pitt ?
On ne peut ni la dtruire ni la manger.
Il faut donc la camoufler.
Je ne vois que a.
On n'est pas exact, dans la marine ?
Je crois avoir trouv la solution.
Il s'agit d'parpiller la terre
du tunnel dans le camp.
Pardi !
Vous permettez...
Regardez,
vous en emplissez ces sacs.
Vous les glissez sous votre pantalon
et, tout en vous baladant,
vous tirez sur ces cordons.
Les pingles sautent.
- Fameux !
- Vous tassez la terre du pied.
Les Fritz n'y verront que du feu.
Sensationnel. Qu'en pensez-vous ?
- On essaiera ds demain.
- Je l'ai fait. a gaze.
Voici ce qu'on va faire...
- un cadeau de la part de Tom.
- Merci.
Vous avez un joli jardin.
Allez. Dpchons-nous.
Parfait.
Mon colonel.
Continuez, messieurs.
C'est une simple inspection.
- Bonjour, commandant.
- Bonjour.
Je regrette que la terre
ne soit pas meilleure.
On s'en arrangera.
Je suis tonn du succs du jardinage.
- Ravi, bien sr, mais surpris.
- Surpris ?
Les aviateurs ne sont pas des paysans
aussi suis-je bahi.
Les Anglais aiment cultiver leur jardin.
Oui, mais pour les fleurs, n'est-ce pas ?
Les fleurs ne se mangent pas.
C'est juste.
J'ai la fcheuse impression qu'il sait.
- Possible.
- Vous ne le croyez pas ?
Nous serons vite fixs.
- Bonjour, Bob.
- Andy.
Et voil.
Biscuits, deux paquets.
Caf, deux botes.
Bovril, un pot.
Cigarettes, six paquets.
Confiture de fraises, Sorens.
Confiture de cassis, Cavendish.
Marmelade, moi.
Beurre danois, Von Luger.
Je l'en ai dbarrass.
Oh, oui. Et chocolat hollandais, deux barres.
Tous les colis y sont passs.
Il nous faut le nouveau permis de circuler.
Difficile contrefaire
mais il est indispensable.
Je vais voir a.
Nous aurons aussi besoin
de toutes les cartes d'identit
que vous pourrez rafler.
- Donnez-leur du boulot.
- Oui.
Bonne chance.
O est la pompe air ?
La patience est une vertu.
Je sais, mais on ne peut creuser
que trappes ouvertes
et a nous retarde.
- Elle est finie ?
- Bien sr.
- Alors ?
- On essaie les prises d'air.
- Termines quand ?
- Dans un jour ou deux.
- a marche ?
- Bien entendu !
- On aura assez d'air ?
- Deux fois de trop.
Mac.
Excellent.
Amenez-la demain soir.
Du feu ?
Merci.
- C'est joli, par ici.
- Oui.
Oh, pardon. En veux-tu une ?
Je la fumerai aprs le service. Merci.
Tiens. Tu as bien des copains, hein ?
- Belle journe.
- Oui, mais il pourrait pleuvoir.
Non.
Ciel rouge le matin alerte le marin.
Le soir, le remplit d'espoir.
Ciel rouge, hier soir.
C'est nouveau pour moi.
J'ai appris a chez les boy-scouts.
- Vous en tiez ? Moi aussi.
- Vraiment ?
- J'ai dix-neuf rubans.
- Moi, vingt.
J'allais avoir mon 20me
quand j'ai d rejoindre
Les Jeunesses hitlriennes.
Resteras-tu soldat, aprs la guerre ?
Oh, non. Je ne suis pas apte.
- Mes dents.
- Tes dents ?
Oui. Je pourrais vous faire
dresser les cheveux sur la tte.
Notre dentiste est un boucher.
Mais ne le dites pas.
un soldat a le droit de se plaindre.
Chez vous, peut-tre, mais ici...
une critique et hop ! Sur le front russe !
Non ? C'est terrible.
Terrible.
Werner,
si nous allions causer dans ma chambre ?
Non. Si Strachwitz me pinait...
J'allais faire du caf.
Du vrai.
Caf, caf, caf.
O est-il ?
Ma grand-mre m'en envoie.
Hein ? Oh, oui, prends a.
Le beurre de Von Luger !
Oui. Garde-le.
Non. Faut que je parte.
Garde-le. On est une paire d'amis.
Et quand vous serez au ballon ?
Je dois vous signaler.
Signaler quoi ?
Que nous causions dans ma chambre ?
- Je m'en vais !
- C'est bon. Garde a.
Jamais je ne mangerai tout.
Je regrette. Oublie tout a.
Ceci, vous vous le rappellerez,
est le chant de la fauvette.
Passons la pie-griche,
Lanius nubicus, l'oiseau-boucher.
Elle empale ses ennemis
sur les buissons pineux.
Pas trs sympathique.
Voyons son plumage.
Le dessus noir, de la tte la queue.
Croupion noir et un trait blanc
au-dessus des yeux.
Elle vit dans les lieux boiss...
Asseyez-vous.
Vous trouverez de quoi dessiner.
..dans les lieux boiss,
les oliveraies et les jardins.
Les oiseaux vous intressent ?
Oui. Restez, vous pourriez vous instruire.
J'ai mieux faire.
Son cri est monotone et rauque.
Regardons bien cet oiseau.
Il est tout rond...
un Urlaubsschein.
un passeport. Et un autre.
Lequel est faux ?
- Celui-ci.
- Exact.
Les deux le sont.
On est arrts
par le nouveau permis de circuler.
- Aucune ide de son apparence.
- En voici un.
Et une carte d'identit militaire.
Et un...
- un Ausweis !
- Oui.
- un permis de rsidence !
- un billet pour Oden.
L'emploi du temps de nos gardiens.
a vaut dix sur dix, mon vieux.
- Merci. Prenez-en soin.
- O avez-vous eu a ?
Euh... c'est un prt.
Pour avoir assez de vtements,
travaillons dans les uniformes.
Je peux faire des vestons croiss,
ou droits,
et de jolis complets-vestons.
Pour les revers, j'ai le choix.
Largement ouverts... ou bien troits.
Celui-ci est en train...
Et les boutons ?
Regardez a.
Celui-ci est termin.
Et...
J'ai teint celui-l avec de l'encre bleue.
Ce n'est pas mal. Qu'y a-t-il ?
Quelle joie chez les Fritz
s'ils tombaient l-dessus !
a regarde Sorren. J'ai d'autres toffes.
Cette couverture...
Regardez les rayures, c'est patant.
- Des vestes.
- Oui.
On y travaille dans tout le camp.
Ces tuniques sont hlas un peu courtes.
J'en ferai des vtements de travail.
Du coutil.
J'ai taill dedans des gilets.
- Oui, oui. Teints, bien sr.
- Bien sr.
Oui. Regardez-moi a.
On gratte ces couvertures,
et on les teint
la crme chaussures.
Du velours, fauch par Hendley.
J'en voudrais plus.
- Qui vous a refil a ?
- Hendley !
- O l'a-t-il eu ?
- Je le lui ai demand.
- Qu'a-t-il dit ?
- Ne demandez rien.
Je vais vous montrer mes pardessus.
Bonjour, Hilts.
Bon, je vous le dis, je remettrai a.
- Quand ?
- Dans 17 jours. Le 7 juillet.
- Nouvelle lune.
- Exact.
Ives aussi ?
S'il le veut.
Vous savez qu'il est bout.
Oui.
- Le tunnel vaudrait mieux pour lui ?
- Plus sr.
D'accord.
un homme peut, certes, franchir les barbels,
mais il y a une foule de candidats
l'vasion dans ce camp.
Je m'en rends compte.
Je sens qu'il y a quelque chose
qui va me tomber dessus,
mon commandant.
- Appelez-moi Roger.
- Bien, Roger.
Votre prnom... c'est Virgil ?
Appelez-moi Hilts.
Bon. Euh...
ce que je veux dire, c'est que...
nous avons des cartes...
des cartes gnrales.
Nous savons par o sortir d'Allemagne,
mais nous ignorons...
ce qu'il y a derrire ces arbres.
Aucun Fritz n'a parl.
Nous devons localiser la ville,
les routes et les patrouilles.
O il y a des postes de police,
des barrages routiers.
Et surtout, nous devons savoir
comment on va d'ici la gare.
Rien faire !
une fois les barbels franchis
je ne vais pas vous dresser des cartes !
A l'aube, je serai fichtrement loin d'ici.
- C'est comprhensible.
- Totalement.
J'aimerais vous aider, mais...
Ide intressante.
- Combien tenteront le coup ?
- 250.
Oui.
Vous tes fou. Vous aussi !
Sur la route, dans le train,
travers champs.
Ils auront des faux papiers, des habits,
des cartes, des vivres.
Le bled sera en bullition.
Tous les pquenots vous courront aprs.
Vous serez ramasss en moins de deux.
Oui... Merci quand mme.
- Je peux vous aider pour le tunnel.
- Trop aimable !
A tout moment !
Attendez ! Vous ne me demandez
quand mme pas,
au cas o j'arriverais me tirer,
de revenir ici
et de dguster deux mois de taule
pour vous fournir vos tuyaux ?
Si. Je suis forc de demander
d'tranges choses.
- Vous serez le premier, dans le tunnel.
- Non merci.
- Je comprends.
- D'accord.
- Trs comprhensible.
- C'est d'accord.
Merci, Hilts.
Echec.
Herr Hendley, je...
a va... Blythe est un ami.
- Qu'y a-t-il, Werner ?
- Mon portefeuille, mes papiers...
J'ai tout perdu.
Il a perdu son portefeuille.
Voyez-vous ce qui l'attend
si Strachwitz l'apprend ?
- Le front russe !
- Mon Dieu.
J'ai cherch partout.
J'ai d le perdre ici.
- Non.
- Si.
Je suis ton ami. On le retrouvera.
Merci, Herr Hendley.
Werner.
Pas maintenant. a semblerait louche
si on nous voyait, pareille heure.
Je le trouverai,
mme si je dois tout bouleverser.
- Merci.
- Pas de quoi.
- Werner.
- Oui.
un service, en change.
un appareil photo.
Pour prendre des photos,
comme souvenirs.
un 35 mm avec obturateur.
Obturateur plan focal.
Werner, avec obturateur plan focal.
Prviens-moi quand tu l'auras.
Il est un peu dtraqu.
Mais je l'aime bien.
Echec et mat !
La pompe air ?
- Vous l'aurez demain.
- Vous tes en retard.
- Comment a marche, Danny ?
- Mal.
- Mal ?
- Dj trois...
Willie, pas de bobo ?
Tirez !
Rien faire. Il faut tayer, tout du long.
Quatrime fois...
On n'y arrivera pas. Il faut du bois.
Et pas qu'un peu. Vous pourrez ?
Nous en aurons... c'est primordial !
J'en chargerai Hendley et le nouveau.
D'accord.
- Et ces poutres ?
- On en prend une sur quatre.
Continuez.
Je n'ai jamais autant travaill de ma vie.
Cavendish...
a ne fait rien.
un cadeau de l'ami Werner.
Splendide !
Vraiment splendide !
a devrait aller.
L'quipe Ashley-Pitt.
Ils mettent des dblais dans le grenier.
Tom a dpass le tas de bois.
- Harry est moins avanc.
- Pour atteindre les arbres ?
Encore 15 mtres.
- Nouvelle lune les 7...
- 8 et 9.
Et un jour plus tt en aot.
Bonjour.
Et a recommence.
Pourquoi achte-t-il
tant de pommes de terre ?
Je n'arrive pas le savoir.
Hilts et Hendley s'enferment
tous les soirs.
Goff les rejoint, ou monte la garde.
Nous allons boucher Dick et Harry
et pousser Tom jusqu'aux arbres.
D'accord.
Demi-tour !
Marche !
- Que se passe-t-il ?
- Ils ftent leur rvolution.
On est le 4 juillet !
Que signifie tout a ?
Nous vous offrons boire au lavoir.
- Les coloniaux vous invitent.
- A bas les Anglais !
- Vous avez raison.
- On boira Tom.
Et au retour chez nous.
Nous acceptons.
Vivent les rebelles !
Suivez-nous.
Demi-tour !
Compagnie, halte !
Alignons-nous.
Que chacun prenne un quart.
En ligne ! Et voil.
Voil quoi servaient
les pommes de terre.
On peut laisser Tom un jour.
un peu de dtente nous fera du bien.
Plus que 4 mtres creuser.
a se sent dans tout le camp.
- a s'arrose, n'est-ce pas ?
- Bien dit.
- Buvez !
- C'est quoi ?
De la contrebande amricaine.
a fera pousser ma moustache. Sant.
Allez, on avance.
N'en renversez pas.
- Voil.
- A bas les Anglais !
Allez, mon pote. On avance...
- N'en flanquez pas sur vos frusques.
- Sant.
- N'en renversez pas.
- Avant votre th ?
On avance.
N'en mettez pas sur vous.
Alcool amricain !
Evitez de fumer.
Ne fumez pas.
Ne fumez pas en buvant.
Bon et fort.
Allez...
Pas d'imposition sans reprsentation !
Allez, on avance...
Allez, les gars. Rgalez-vous.
Buvons Tom.
A Tom.
Depuis trois ans et sept mois
que je suis prisonnier,
je n'ai jamais rien bu de pareil.
- C'est fracassant !
- Pas mauvais.
Je vais aller oir Vives...
Euh, voir lves.
Sant, Hendley !
Savez-vous ce que c'est ?
Je sais une chose.
Ce n'est pas de la fine Napolon !
a vous plat ?
Eh bien, c'est...
Aux colonies !
A l'indpendance !
Comment vous en tirez-vous,
l-bas, sans nous ?
Pas mal du tout, mon co... colonel.
Eh bien... euh...
C'est excellent.
Merci.
Danny ! A notre...
Les Fritz sont la 105.
- Qui ?
- Strachwitz.
Feignons l'indiffrence.
Sinon, on veillerait leur curiosit.
A notre retour !
Voyons, ils l'ont fouille cent fois.
Au retour !
Heureux de t'avoir au tunnel. A Tom.
Dans quinze jours,
tu arpenteras notre Argyle Street.
A Tom.
Je commence y croire.
Pourquoi pas ?
On touche aux arbres.
On touche aux arbres.
Herr Hauptfeldwebel !
Bon sang ! lls ont dcouvert Tom !
Le tunnel !
Quel succs !
Ives !
Que dsirez-vous savoir ?
- Je m'vade cette nuit.
- D'accord.
Ouvrons Harry.
On creusera jour et nuit !
- En cellule !
- D'accord.
Il a t vite agraf.
Il y a mis du sien.
Content que tu sois de retour !
Danny ?
Danny ?
a va, Danny ?
Oui...
a va.
Amenez des pelles.
Je n'ai rien de cass.
Bon sang ! Vous avez oubli un aigle.
C'est impossible.
Si.
C'est bon mettre au clou !
Excusez-moi.
a ne fait rien.
Il est tard.
Couchez-vous, je rangerai.
Bien.
Bonne nuit.
Je n'y vois plus !
- Excellent allemand.
- J'ai potass...
Attention, Haynes ! C'est le coup classique
pour coincer un suspect.
- Dsol.
- Rappelez-vous... en allemand.
un, deux, trois, quatre, cinq.
C'est Roger ?
Non, c'est moi.
Que dites-vous de mon costume ?
Parfait.
Colin.
Et le mien ?
Splendide.
O vas-tu ?
Tu vas te faire descendre !
- Qu'est-ce qui te prend ?
- Je vais franchir cette clture.
On passe par le tunnel.
C'est imminent.
Laisse-moi.
Je suis dgot du tunnel.
Je traverserai les barbels.
Rflchis !
On file, mais pas par les barbels.
On va filer par le tunnel, il est achev.
- Je me tire maintenant !
- Non.
Tu es sr d'tre tu !
Ne fais plus a.
Willie...
Depuis mon enfance,
j'ai toujours eu peur des petites pices,
des placards, des grottes.
Tu as creus dix-sept tunnels !
Pour me barrer !
Je cache ma frousse et je creuse.
Demain, dans le tunnel,
avec tous les autres,
j'ai peur de flancher
et de tout flanquer par terre.
Alors, je pars !
Je veillerai sur toi, dans le tunnel.
Tout du long.
Bon, Willie.
- Bonsoir.
- Bonsoir.
Quelle allure avons-nous ?
C'est si mauvais que a ?
Colin... sans vous,
nous n'aurions jamais t prts.
Je vous en prie. J'ai t bien second.
Qu'y a-t-il ?
Vous ne partez pas.
- Comment a ?
- Je ne peux le permettre.
Pourquoi ?
Parce que vous n'y voyez pas.
Vous seriez tout de suite repris.
C'est ridicule !
Quelle absurdit !
J'y vois parfaitement !
J'aperois... cette pingle.
- a vous suffit ?
- Quelle pingle ? O ?
Voyez-vous le bas de la porte ?
Bien entendu.
Piquez l'pingle dedans.
D'accord.
Allez, venez.
Asseyez-vous...
Asseyez-vous. C'tait bien essay.
Je viens seulement de l'apprendre...
- C'est trop risqu pour vous.
- a ne regarde pas Colin ?
- Non.
- Allons.
Nous savons quel est l'enjeu.
Cette vasion est destine
ouvrir un autre front,
gner les Allemands.
C'est parfait.
Mais ds qu'ils seront nos trousses,
mission termine.
Ensuite, chacun a son ide.
Rentrer chez soi...
- Retrouver les siens ?
- Exactement.
Croyez-vous que je n'ai pas pens a ?
Si, bien sr.
Colin y a song.
Moi aussi.
Nous pouvons russir.
Pas Colin ! Il constituerait,
pour tous, un risque terrible.
Vous avez mis les risques sur le tapis.
Parlons de vous.
Vous tes le plus grand.
La Gestapo vous a catalogu.
Nul ne vous dfend de partir.
C'est juste.
Et j'ai pens la Gestapo.
Si vous me demandez
jusqu'o un chef a le droit d'aller
ou s'il peut se prendre pour Dieu,
je ne peux vous rpondre.
Mais je peux vous dire,
qu'un aveugle reprsente
un risque superflu
et doit tre exclu de l'opration.
Colin ne sera pas un aveugle,
car je ne le quitterai pas.
tes-vous d'accord ?
Entirement.
Bon. Je vous ferai partir
l'un aprs l'autre.
Bonsoir, messieurs.
En fait...
il a raison.
Il a mille fois raison.
Je ne devrais pas en tre.
Ma vue a beaucoup empir.
De la myopie progressive.
Je peux voir de tout prs.
Assez pour travailler. Mais...
vous tes flou.
Je sais.
On fera un grand exploit.
Avez-vous du th ?
- Oui, bien sr.
- Buvons-en.
Splendide.
Salut, Hilts.
Salut, Mac.
Pour quand ?
Cette nuit. J'y croyais plus.
Moi non plus ! Au boulot !
- Bartlett vous attend.
- J'y vais !
Quelle heure ?
Plus que huit minutes.
D'attaque ?
Cavendish.
Griff, en bas.
Goff, l.
Smith, Foles, troisime droite.
Blythe, Hendley, troisime gauche.
Voici l'lectricit.
Juste l'heure.
Regarde le tunnel. Il est joli.
On se croirait Blackpool, en saison.
Es-tu dj all Blackpool ?
Oui.
Non.
Je ne sais pas.
C'est l'heure.
Bartlett, MacDonald, Ashley-Pitt.
Personne en vue.
Tous prts.
Roger.
Bonne chance.
Ils descendent dans le puits
et ensuite ils enfileront le tunnel.
Willie...
Je ne peux plus attendre !
Il me faut de l'air !
Danny !
Qu'y a-t-il, Danny ?
Danny et moi, nous partirons plus tard.
Dites-moi ce qu'il y a, et vite !
Ce tunnel est aussi moi.
Je l'ai creus, je l'ai construit
j'ai t enseveli.
Je pars quand je veux.
Laissez-moi sortir !
Remontez-le !
Danny...
Que se passe-t-il ?
Ce n'est rien. Nous partirons plus tard.
a va, Danny.
Nous pouvons changer de tour.
A vous, Colin.
Ttez du pied droit le premier barreau.
Descendez.
Danny a craqu ?
Willie l'a remont.
Baissez bien la tte.
D'accord.
Bartlett.
a va ?
- On est courts de six mtres.
- Quoi, courts de six mtres ?
On dbouche six mtres des bois,
dcouvert...
La garde entre les lumires et nous.
Comment a ? Notre lev...
Quelle diffrence ? Le fait est l !
- Roger...
- J'essaie de rflchir !
Ajournons l'opration.
Les papiers sont dats d'aujourd'hui.
Maintenant ou jamais !
Quand la sentinelle sera l'autre bout
du camp, vous pourrez peut-tre sortir.
Je signalerai le moment.
Et les miradors ?
un risque courir.
Ils surveillent le camp, pas les bois.
Dites d'envoyer
dix mtres de corde.
Envoyez dix mtres de corde !
Envoyez dix mtres de corde !
Dix mtres de corde.
- Quoi ?
- Dix mtres de corde.
- Pour quoi faire ?
- Est-ce que je sais ? De la corde !
- Comment a marche ?
- un ppin, je crois.
- Ils ne sont pas dans le tunnel ?
- Je ne pense pas.
Il est l-bas.
Allez-y, Eric.
Je reste ici un moment.
- Rendez-vous Piccadilly.
- Au Scott's bar.
D'accord.
Merci.
- Bonne chance.
- Merci.
On avance.
Ils parcourent le tunnel. Ils sortent.
Varsovie tombe,
tu es pass en Angleterre
pour combattre les Allemands avec nous.
Nous pouvons sortir,
regagner l'Angleterre.
Mais si tu ne franchis pas ce tunnel,
tu te seras dpens pour rien ! Pour rien !
A Blythe d'arriver.
Par l.
Asseyez-vous l.
A vous, Sedgwick. Je vous remplacerai.
- Qu'avez-vous, l-dedans... un piano ?
- Trs drle.
- a ne passera jamais.
- Je ferai face.
- C'tait Sedgwick, avec cette malle ?
- Qui d'autre ?
S'il pouvait tre chez ses kangourous !
- Courts de six mtres.
- Comment... ?
Hilts tient l'autre bout, dans le bois.
S'il donne deux secousses, vous partez,
mais veillez ce que Colin se baisse.
- Bonne chance.
- Merci.
C'est quoi ?
- un raid.
- C'est pas vrai !
Oh, non ! Les Fritz vont teindre
et on sera dans le noir.
On sortira quand tout sera teint.
Willie.
un raid. Les projecteurs sont teints !
Faites-les sortir !
- a va s'effondrer !
- Danny.
Danny... on a coup l'lectricit.
Allumez les calebombes !
C'est un raid. On a teint.
Le tunnel est stable...
Regarde...
Pressons ! On peut en sortir
des douzaines, dans le noir !
Que se passe-t-il ?
- Vas-y.
- Non, non...
Vas-y !
- Que se passe-t-il ?
- C'est Danny.
Il reste en plan ?
Faut le sortir en vitesse.
Allez.
Allez.
Grimpez !
Donnez votre paquet.
Je reprends la corde !
Dcampons,
ou nous n'aurons aucun des trains.
a marche. Les instructions passeront
d'homme homme.
Je serai derrire vous.
Allez.
Allez.
Ne tirez pas !
Ne tirez pas !
Ne tirez pas !
Nous revenons !
a ptarade, l-haut !
Ils ne descendent pas les gars
leur sortie ?
Non. a tirait dj avant.
Tirez !
Attends-moi !
Sortez.
Sortez.
- Combien a-t-il dit ?
- 76.
Rompez !
Y en a qui sont rests
en carafe la gare.
Ashley-Pitt, Roger, MacDonald, Nimmo.
a fait une sacre bande.
- Qu'allons-nous faire ?
- Attendre le train.
Taaut.
Taaut.
- La police est dans le train ?
- La Gestapo aussi. Va falloir sauter.
D'accord.
- Je vous dirai quand.
- Je prfre que vous me poussiez.
- a va ?
- a va.
C'est palpitant.
- Le train ne s'arrte pas.
- Non. C'est bon.
La Suisse !
Bartlett !
- O alliez-vous, Cavendish ?
- Je n'avais rien dcid.
Qu'tiez-vous charg d'apprendre ?
Rien.
Que deviez-vous saboter ?
Qu'avez-vous fait de vos papiers ?
- Mes papiers ?
- Vos fausses cartes.
Ne faites pas l'idiot. Qu'en avez-vous fait ?
Je me suis vad d'un camp.
Vous en auriez fait autant aprs trois ans.
- Je voulais rentrer chez moi.
- Je doute que vous revoyiez votre femme.
Vous faites erreur. Je ne suis pas mari.
Vous tes en civil.
Vous tes un espion. On les fusille.
C'est mon uniforme.
Ayant maigri, je l'ai retaill.
Je l'ai teint car il avait t tach
quand j'ai t descendu.
Et vous avez perdu votre insigne.
Exact.
- Ecoutez...
- C'est tout, Cavendish.
Salut, les gars...
- Salut, Haynes.
- Salut, Cavendish.
J'aimerais tre heureux de vous revoir.
- Repris l'instant ?
- Ce matin.
Y a un zinc que je peux piloter.
- Pas de sentinelles ?
- Si, et c'est le problme.
A mon signal, tournez cette manivelle.
Ne bougez pas, ou l'hlice vous happerait.
Allez-y !
Premire escale, la Suisse !
Les Alpes !
Splendide.
Aprs cette crte,
- Manque d'essence ?
- Je sais pas... on perd de la puissance.
Filez par l ! Je vous suis.
Hendley ?
Colin !
Ne tirez pas ! Ne tirez pas !
Je regrette d'avoir chou.
a ne fait rien.
Merci de...
m'avoir sorti de l-bas.
All ?
All ?
Rsistance.
Rsistance ?
Anglais ?
Australien.
Parlez anglais, je comprends.
Epatant ! Je suis un officier anglais
et je viens de m'vader d'Allemagne.
Je cherche gagner l'Espagne.
Vous comprenez ?
Pouvez-vous m'aider ?
- Je connais quelqu'un.
- Parfait.
Bonne chance.
Merci.
Vous tes anglais ?
Herr Bartlett ?
Votre allemand est excellent.
Votre franais aussi, dit-on.
Les mains en l'air !
Herr Bartlett
et Herr MacDonald.
Nous voici nouveau runis !
Vous regretterez le mal
que vous nous avez donn.
- Soucieux ?
- Etonn.
J'escomptais un long sjour
ou une brve escapade.
Oui.
Je dois dire que je suis un peu soucieux.
Pourvu que je n'aie pas nui
70 braves types.
Non.
Nous sommes majeurs
et matres de nos actes.
Sans vous, on n'aurait pas t aussi loin.
Vous avez fait du beau travail.
- Nous tous, je crois.
- Oui.
Drouillez-vous les jambes.
Le camp est encore loin.
Vous savez, Mac, le rseau...
ces tunnels, m'ont maintenu en vie.
Bien que nous...
Jamais je n'ai t plus heureux.
Vous savez, Mac, je...
On ramne onze de vos hommes.
Lesquels ?
Je l'ignore.
une autorit suprieure
me charge de vous dire
qu'on a tir sur 50 vads.
Tir ?
Leurs affaires seront renvoyes.
Combien de blesss ?
Voici les noms... des morts.
Combien de blesss ?
Aucun.
Je dois...
seulement vous informer
que 50 hommes ont t...
Je vois.
Addison, John.
Alladale, Peter.
Bancroft, Edward.
Bartlett, Roger.
Cavendish, Dennis.
Eldridge, David.
Felton, William.
Fanshaw, Arthur.
Je suis votre guide.
L'Espagne ?
- Heureux de vous savoir saufs.
- Merci.
- Combien sont revenus ?
- Vous tes les premiers.
- Savez-vous qui a russi ?
- Pas encore.
Blythe ?
Il y est rest.
Roger avait raison.
Roger a eu le mme sort.
J'ai affich la liste. 50 sont morts.
Assassins par la Gestapo.
MacDonald, Ashley-Pitt ?
Oui.
Danny et Willie ?
Ils ne sont pas sur la liste.
- Haynes ?
- Oui...
Je suis navr.
Roger voulait assner
de rudes coups l'ennemi.
Semer la pagaille.
Je crois qu'il a pleinement russi.
N'est-ce pas payer trop cher ?
a dpend du point de vue.
Oui, mon colonel.
Ne saluez pas. Il est destitu.
Pas de succs, hein ?
- Vous avez eu de la chance.
- De la chance ? Pas parce que je ne...
Combien ?
Cinquante !
Je crois que vous verrez Berlin avant moi.
Mon colonel.
Hilts !
Ce film est ddi aux cinquante.